
À la Yogini au cœur d’or
Du Sahasrara jusque dans le Cœur,
Il n’y a qu’un pas à franchir sans peur ;
C’est là que l’âme élira sa demeure,
Avant que le corps ne périsse et meure.
Mais il faut d’’abord trancher tous les nœuds
Pour réaliser le but de nos vœux,
Libérer l’esprit et s’ouvrir à l’Être,
Et dans la clarté vaincre le paraître.
La première des roues tourne au coccyx,
Et au-dessus d’elle il y en a six ;
Le premier des nœuds se noue dans le centre
Du chakra racine au fond du bas-ventre.
Perçant plus haut le deuxième chakra,
En ondulant tel un vivant cobra,
S’enflamme soudain un pilier d’ivresse
Dressé dans le feu pur de la déesse ;
L’escalade jamais ne s’interrompt
Et poursuit son élan toujours plus prompt,
Dans un prélude à l’ultime sagesse,
Puis vers le chakra du dessus se presse ;
La flamme embrase maintenant le cœur,
Là où s’apaise un temps l’antique peur,
Et perce alors la quatrième porte,
Qui le deuxième nœud d’un coup emporte.
S’ouvre alors le lieu de la création,
Où luit le trésor de l’intuition,
Quand s’exaltent les sublimes poètes,
S’ils sont également de grands ascètes,
Faisant au dernier nœud l’ultime adieu
Pour enfin percer la porte des dieux,
Là où brille le troisième œil lui-même,
Par où éclot la vision d’or suprême.
Puis s’élève alors sans guide l’esprit,
Quand oubliant tout ce qu’il a appris,
Il devient roi et maître du vieux monde,
En exaltant sa couronne à la ronde.
Du Sahasrara jusque dans le Cœur,
Il n’y a qu’un pas à franchir sans peur ;
C’est là que notre âme trône à demeure,
Avant que le corps ne périsse et meure.

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