Soleil banal…

Le Soleil se levait, un lever si banal,
Tous les jours il renaît, notre géant fanal ;
Et moi qui contemplais son immuable cercle,
Je restais prisonnier du céleste couvercle.

Depuis tôt le matin jusqu’au soir idéal,
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal* —
Sans cesse dégoûté de la vide bohème,
En rimes ou vers blancs, scandant le même thème !

Féal ou bien félon, las ! que le temps est long,
Entendre jour et nuit son monotone gong… —
Recouvrons la raison, de soi soyons les maîtres,

Du mensonge de l’heure, échapppons-nous enfin ;
La vraie Vie est ailleurs, si le vrai Je doit naître,
Et sous nos déraisons, apposons le mot Fin !

* Troisième vers du premier quatrain de La
Bohème de Rimbaud, spolié sans vergogne !


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