Tout est sombre et si gris…

Sous un ciel gris d’opale, un soleil d’or se meurt,
Où l’âme vogue et vague en tristesse et en pleurs ;
Tout s’effrite en lambeaux sur un fond sans couleurs,
Dans la nuit de la mort, le royaume sans cœur.

L’Homme souffre et périt, lui qui est né mortel,
Prisonnier sans raison d’un vain nom, Telle ou Tel ;
Il habite la vie comme un sordide hôtel,
Voyageur de hasard, du bordel à l’autel.

Pourquoi, Dieu, fallait-il que je naisse ici-bas ?
Pour préparer mon âme au séjour du trépas ?
Pour épouser la mort quand meurent les lilas ?
Et attrister le ciel du triste son du glas ?

Tout est vain, tout est faux, tout est sombre et si gris,
Je me languis partout, au creux de temps pourris,
Où tout dans l’Univers est voué aux débris,
Et sans fin recyclé en malheurs plus qu’en ris.


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