La Chantal et la Fannie // Rimer avec La Fontaine

Chantal et Fannie

Sa bête*, ayant trop chanté
Tout l’été,
Flancha toute dépourvue
Quand la baise fut venue :
Chantal suça le morceau
Qu’elle crut un vermisseau.
Elle plaignit sa famine
Chez la pute sa voisine,
La priant de lui prêter
Du sexe** pour subsister
Jusqu’à la passe nouvelle.
« Vous me lécherez, dit-elle,
Vous, ou bien votre animal,
Car jouir est le principal. »
La pute se veut prêteuse :
D’amour, de cul à défaut.
Forniquiez-vous par temps chaud ?
Fit Fannie à l’emprunteuse.
— Tout en jouissance venant
Je baisais, ne vous déplaise.
— Vous baisiez ? J’en suis bien aise.
Remettons-ça, maintenant.

* Métaphore décente pour éviter toute vulgarité.
** Chantal manquait aussi de sucre, mais ça, c’est une autre histoire…

En savoir plus sur L’Éveil du Poète

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

En savoir plus sur L’Éveil du Poète

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture