Cœur emmuré

La Muse m’adouba à l’aube de mes jours ;
Au tréfonds de ma nuit, elle ancra la lumière,
En ouvrant à la vie une vaste clairière
Où le gris des ennuis ne trouve plus séjour.

Le verbe du malheur se conjugue au passé ;
Les souvenirs amers ont quitté ma présence ;
La vieille idée du temps abolit son essence
Et le monde d’antan succombe dépassé.

Je me sens plus léger, plus serein et plus calme,
Et tente du bonheur de remporter la palme ;
Mais tes présents étaient, Muse, si mesurés —

Trop éloigné du feu de ton regard, je sombre,
Je me perds en chagrin dans mon cœur emmuré,
Prisonnier d’un vain moi et ses peines sans nombre…


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