
Aux confins de vastes luminescences d’or,
Des étoiles d’azur en boutefeux allument
Dans un ciel pur et sombre au cœur d’Ursa Major
L’incandescente flamme à la noirceur des brumes.
Percés de sa prunelle éthérée, tous les dieux,
Des hauts cieux fracturés et sous la vue des Anges
S’effondrent, sous le Jour du cristal glorieux
De son Œil exalté en extase et louanges ;
Aux fracas d’astres chus, s’abîment en plein Nul
Les voyances brouillées en trombes brisées, telle
La splendeur inféconde au Miroir sans recul
D’un cosmos sans repos — ô vaine Citadelle !
Au fil noir de son pas, la pâle affliction
Blesse son cœur deçà delà, si monotone,
Aux airs des violons qu’à Verlaine chantions,
Aux sentiers des sanglots longs, séchés des matrones.
Dans l’oraison priée au saut du lit des sots,
Il fond la pâte impure et sale et mordorée
Du Poème en baisers longs et lourds mille mots,
Morts, jaillissant bijoux de la roche adorée.
La fenêtre livide, aux vides putrescents,
S’ouvre au regard moisi de purulences jaunes,
Quand un aveugle songe en croûtes, rouge sang,
Accouche moribond du cœur froid des vieux faunes.
D’astrale transe et sans âge et ravie, la Nuit
Rêve aux cent Cupidons, aux portes chanfreinées
D’un Dôme, illuminé de follets feux fortuits,
Transis aux pieds charmés de cent déesses nées.
Hélas, en sursis, gît la fin de la ferveur
D’une Âme doctissime, enchantée de relire
Son Vainqueur adoubé, qu’un Savoir archiveur
Cherche à taire en creux silence un si preux délire…

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