Le Faucheur…

Seul, sous un ciel de nuit, je pleure tourmenté
Le long du cimetière et ses tombeaux hantés,
Des êtres tôt défunts, qui aimaient tant la vie,
Mais qui, morts pleins d’espoir, sont privés de survie.

Quelle douleur, les soirs, de rêver endeuillé
À l’ami disparu, par les Ombres veillé,
À la mère adorée, trop vite au Ciel enfuie,
Laissant seuls ses enfants, qui sans elle s’ennuient.

Pourquoi, Dieu, ce destin embrumé de malheur ?
Pourquoi tant m’accabler, à quoi rime ton ire ?
Pourquoi m’abandonner sans défense au Faucheur ?

Or, je le vois trop bien, tu m’imputes le pire,
L’innocent vouloir-vivre, acquitté dans la mort,
Par où vogue l’esprit vers son ultime port.


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