
Prisonnier de mon corps, emmuré dans mon âme,
J’ai cherché le Salut comme on cherche une femme ;
J’ai vogué sur la vie comme flottent les fleurs,
Avant de me noyer sous le flot de mes pleurs.
Ébloui dans la nuit, j’erre seul comme un astre,
Aveuglé en plein jour aux rayons du désastre
De vivre. Tel un mort qui rêve de mourir,
Je désire à jamais vers le Néant courir…
Plus lucide qu’un dieu, je nargue la Chimère ;
Sur la Terre aucun bien ne peut me satisfaire,
Si mon frêle désir se targue d’Absolu.
Bientôt, je franchirai serein l’ultime Porte,
Uni à l’Infini qui toujours tout emporte,
Murmurant en mourant : Mystère résolu —

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