Une Extase engrammée

(Aux Poètes et Poétesses inspiré·e·s)

De quels dons vit l’esprit ? — Or un dieu, peu jaloux
De sa prunelle d’or, prescrivit à sa Muse
De bercer son génie, d’en faire son Époux,
Et d’assurer qu’au jour sous son œil il s’amuse.

Aux Anges ahuris dans leurs Cieux déchirés,
Fracassés sans soleil en mille trombes folles,
Il redit : — Reculez ! Les chevaux, chavirés
De mon char, de voyance en spirales décollent…

Qu’ils m’emportent d’aisance et en transe en roulant
Leurs foulées, envolés, dans la chute des mondes
Déchus — alors, brillez, vous, ô dômes brillant
D’Azur, crevez les cieux noirs des spectres immondes.

Qu’éclosent et flamboient en parfaites amours,
Les âmes enlacées, nues, aux nues enflammées,
Au mépris du temps, las des éternels retours —
Et que fuse l’Extase à la moelle engrammée !


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