
(énième exercice de style)
Je suis tout-puissant, c’est moi le plus fort ;
Pour un oui, pour un non, je vous barre la route ;
J’ai toujours raison, jamais je n’ai tort,
Un seul de mes regards vous met tous en déroute.
Je me gargarise à tous mes diktats
Et joue, très haut le front, au sublime Poète ;
Je dénie souvent mon nihil obstat,
Car j’ai toujours été des interdits l’athlète.
Ah ! ce doux bonheur d’inspirer la peur !
Ils s’enfuient tous au loin en me voyant la tête,
En me redoutant, moi, juge des cœurs,
Moi qui suis plus qu’humain comparé à ces bêtes.
***
Vois-tu ton reflet dans ce clair miroir ?
Alors fuis sans tarder pour que la terreur cesse ;
Pousse un peu plus loin ton jeu d’éteignoir,
Et je te fais bouffer ta stupide sagesse…

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