
Le plomb de ses pensées écrase son cerveau,
Quand son esprit s’éteint dans le sombre caveau
D’une vie toute en deuil où s’enterre sa joie,
Et sous l’onde des pleurs s’engloutit et se noie.
Dans son jardin sans fleurs où s’épanouit l’Enfer,
En mil lambeaux se fane et rouille dans ses fers
Son âme solitaire, et vers le Néant plonge,
Du mensonge obscurci dans l’abîme des songes.
L’Amour est mort, rien ne vaut rien, tout sens est nul,
Tel celui qu’un croyant sans lucide recul
Cherche aux Cieux, aveuglé par la divine Sphère,
Se jugeant plus heureux que tous les tristes hères.
Entravés sur la Terre, enchaînés au malheur,
Nous cessons de rêver d’utopique blancheur,
Car dans la nuit périt notre vaine existence,
Quand le cœur tout en noir expire sans conscience.

Laisser un commentaire