Journal :: S’étonner… (mon Journal s’étonne…)

AVERTISSEMENT ET MISE EN GARDE !L’étonnement de mon Journal ici présenté est EXPÉRIMENTAL ; aussi serait-il préférable que votre lecture de cet étonnement soit expérimentale elle aussi, pour éviter de vous en forger une vision figée et potentiellement dommageable pour vos cerveaux dans l’état où ils stagnent leur présent état d’évolution… — Soyez très prudents en lisant ces lignes, des cas m’ont été rapportés de lecteurs à la santé précaire qui ont failli trépasser d’étonnement, certains entre deux mots, les plus solides entre deux phrases ; il serait rare de connaître ce funeste sort entre deux paragraphes ; une fois le cap des lignes franchi, tous les espoirs vous sont permis et vous verrez peut-être la lumière santé au bout du tunnel de votre esprit… (certains, selon des statistiques récentes, plus étroits, et d’autres, moins larges…)

[Ce texte lucide pourrait déplaire à certains esprits fragiles et illusionnés…]

S’étonner d’un mystère ? (Mon Journal s’étonne…)

S’étonner de tout et de rien, et du mystère… Mais quel mystère ? Le mystère qui se creuse plus profond encore quand l’homme s’étonne en oubliant que la vie sur Terre est apparue — eh oui, le temps passe vite — il y a déjà ~ 3,85 milliards d’années ; je saute les étapes ultérieures, et ne retiens, plus significative, que l’apparition des premiers hominidés il y a ~ 7 millions d’années et de l’Homo sapiens il y a ~ 200 000 ans… plus significative, parce qu’après…

Où veux-je en venir, demanderez-vous ? À ceci : nous ne sommes, êtres humains, que les descendants des cellules primitives en assemblage, en passant des algues aux plantes et aux animaux, marins puis enfin terrestres jusqu’aux *pithèques et autres hominidés pour aboutir à nous, heureux malchanceux de l’évolution qui ressemble de plus en plus de nos jours à une véritable « dysvolution ».

La vie et son excroissance la conscience ont donc eu le temps de s’habituer d’exister. De là l’étonnement de l’étonnement. S’étonner, bien sûr, cela survient ponctuellement quand la « pression de vivre » se relâche un peu pour laisser place au court répit de l’inversion du regard vers son origine, mais cet étonnement n’est-il pas que distraction de la lancinante et souvent douloureuse nécessité de vivre POUR NE PAS MOURIR ?

En fait, ce n’est pas tant de l’existence que l’on doive s’étonner, mais de la Création tout entière RESPONSABLE de la destruction ou de l’empêchement quasi sadique du seul Paradis sensé qu’aurait pu être le Néant (c’est une hypothèse…), ce Néant avec lequel aspire à se fondre, tout en s’en défendant, tout être humain un tant soit peu lucide, et, oserais-dire, courageux, car il faut beaucoup plus de courage pour souhaiter son propre anéantissement qu’il n’en est besoin pour rêver béat d’une improbable éternité de bonheur spirituel post-mortem…

Mais l’amour, pourraient s’interroger quelques âmes bêtement naïves ou désespérément sentimentales, mais qu’est-il l’amour, qu’un rapprochement épisodique d’épidermes apeurés de devoir un jour quitter la Terre, et qui se raccrochent à des sensations faciles et grossières, ou qu’une excitation nerveuse des cellules, affolées comme des singes fous à l’idée qu’un jour leurs composants iront se fondre dans la soupe cosmique des origines… dans le grand Tout sombre et glacial… qu’un embrasement fugace de cœurs stériles, qui battent la chamade en attendant de battre la retraite, toujours plus hâtive qu’ils ne le souhaiteraient, ces cœurs toujours à bout de souffle et qui croient à tort pouvoir s’emplir d’oxygène au contact d’autres cœurs tout aussi vides et désespérés qu’eux… que l’effervescence inutile d’esprits désertiques et désœuvrés se nourrissant de chimères autour d’un vain rêve d’amour universel, à défaut de mieux, parce qu’ils ne connaissent pas d’autre alternative que de vivre, oui vivre, ce pensum assommant, lourd, fastidieux, répétitif, et qu’une horripilation de se voir jetés dans la Création et qui s’y accrochent pourtant parce qu’ils n’ont pas d’autre choix !

L’amour est ce mythe inventé de toutes pièces par des poètes aveuglés, hallucinants sans drogue ni alcool tant leurs illusions à elles seules s’y entendent pour les étourdir et les griser… pour leur faire perdre la tête, ou celle qu’ils croient avoir ! Éloignez-vous de l’amour, mort aux rêves et aux fantasmes humains, trop humains !

Non, âmes mortelles, le jeu de l’amour n’en vaut pas la chandelle, redescendez de vos cieux imaginaires, reprenez contact avec la seule réalité* qui vaille, le Néant salvateur (c’est une hypothèse…) qui toujours, tôt ou tard, tient ses promesses. À quoi bon prolonger un vain rêve destiné à l’Éveil, de toute façon, DE GRÉ OU DE FORCE !

* Je déteste la réalité, mais ça demeure le meilleur endroit pour déguster un bon steak. — Woody Allen.

(To be continued...)

Réflexion à saveur bouddhique radicale… (pensez-vous ?)…

Hominidés


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