De la Mort au Printemps

À quoi bon la Beauté, pourquoi rimer l’Amour,
Si nous devons quitter la triste Terre un jour ;
Notre monde en déclin entonne un chant funèbre,
Au son noir de la Mort, au glas sourd des ténèbres.

Pourtant l’Homme s’accroche à tout prix à sa vie,
Prisonnier d’utopies, de vains songes suivies,
Impuissant à rêver ce que l’Autre a cru voir
Dans son génie aveugle où luit nul son savoir.

La disette du cœur contraint l’esprit malade
À toujours remâcher l’éternelle salade,
Que le Temps, ce vieux Chef, impose à notre goût ;

Nourrissons chaque instant, consommons l’art de vivre,
Et mangeons malgré nous son fade et froid ragoût,
Pour renaître au Printemps, au Soleil qui enivre.


En savoir plus sur L’Éveil du Poète

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

En savoir plus sur L’Éveil du Poète

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture