
Non ! Je ne boirai pas ce calice de fiel,
Me flageller, jamais, ma nature est trop fière ;
Ma liberté transcende et le Mal et le Ciel ;
Non ! je ne braderai pas l’or de ma crinière.
J’ai vu la Femme, nue, et perdue sans amour,
Et l’Homme seul, déchu, tel un saint en errance,
Les Soleils assombris, aveuglés en plein jour,
L’Univers à vau-l’eau, les diables sans vacances.
Affranchis du vieux Monde, éclairons tous nos pas !
Que revienne à la vie, libérée des misères,
Notre âme rajeunie qui fait fi du trépas.
De tous les dons des Cieux, la vision est première,
La noirceur de nos nuits, le fléau d’ici-bas —
Qu’éclose le regard vers la pure lumière !

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