
Enfin, rassis, je trône assis sur le passé,
Que m’importe demain, le temps a cessé d’être ;
J’oublie les souvenirs des vieux jours trépassés,
Je leur tourne le dos, ils ne sont plus les maîtres.
Que nous chaut l’avenir, s’il faut un jour périr,
Pourquoi presser le pas et bousculer sa vie,
Plutôt se relaxer avant que de mourir,
Libéré du désir d’assurer sa survie.
Tout Mortel ici-bas envisage sa fin
Et la perte de soi comme un mal évitable,
Craignant que le Néant soit chose épouvantable.
C’est le Réel sans âme, en bourreau du destin,
Qui impose sa loi et qui fait la vie dure –
Il porte tous ses coups à l’Homme qui endure.

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